La Première Femme de George Cukor dessine le portrait d’une actrice : Constance Bennett, sœur aînée de la très langienne et très brune Joan, fut l’une des vedettes les plus populaires de l’ère du Pré-Code. Star hollywoodienne le jour, elle devient joueuse de poker la nuit, n’hésitant pas à dépouiller les plus féroces et légendaires nababs. Et surtout, blonde, rebelle, avec son caractère bien trempé, elle peut se targuer d’être la première égérie de George Cukor, avant Katharine Hepburn, qui, au milieu des années 1930, prend son ascension et assure peu à peu la relève. Alors que Cukor gagne ses galons à Hollywood, notamment à l’occasion de ses collaborations avec David O. Selznick, Constance et Katharine rivalisent d’adresse pour proposer deux voies dans le jeu cukorien, celle des joueuses et celle des insurgées.
Dans ces pages amoureuses, les héroïnes cukoriennes, Constance Bennett ou Katharine Hepburn, croisent le fer avec leur mentor, George Cukor, annonçant une constellation féminine à laquelle Alexandre Piletitch rend un hommage vibrant.