On a beaucoup écrit sur le cinéma de John Huston, tour à tour vénéré par les uns et méprisé par les autres. Père d’une œuvre éclectique, grand lecteur, boxeur, peintre, aventurier et célèbre cinéaste, John Huston a toujours privilégié son ambition de traduire cinématographiquement les textes des autrices et auteurs qu’il aimait, en adaptant notamment Carson McCullers, Herman Melville, Flannery O’Connor, Dashiell Hammett ou James Joyce, avec un postmodernisme salvateur et un dédain rieur pour l’auteurisme affiché.
En s’intéressant plus à la vie de ce lecteur acharné qu’à ses films, Julius M. Stein cherche à éclairer de nouveaux horizons dans la filmographie du réalisateur du Faucon maltais, d’African Queen ou de L’homme qui voulut être roi, tout en gardant en tête la phrase de Robert Benayoun :
« On n’en aura jamais fini avec l’œuvre de Huston. »