C’est une histoire à trois voix, celles d’une mère, d’un père et d’un enfant. Trois voix qui racontent un même récit selon des points de vue différents. Il était une fois, disent les contes, alors la voix de la mère raconte sa rencontre avec un homme, son face-à-face avec le désir. Elle parle des métamorphoses du corps, avant et après le devenir-mère. Elle égrène ses multiples enfermements dans trois lieux : la maison, la forêt, une cage de foire, mais aussi sa folie et sa peau. Toutes ces mues qu’il faut accomplir pour quitter nos prisons. Le père donne sa version des faits et l’enfant joue avec les mots pour se réapproprier son histoire dans l’écheveau familial.
À la bouche propose d’explorer la puissance fragile d’une femme en puisant à la source d’autres féminités, sorcières ou fées légendaires, que la mère donne à dévorer à son enfant. Des contes ensorcelés qui aident à traverser la nuit pour ne plus redouter les monstres.