« En peu de pages, on a donc, à la fois, la réflexion esthétique et la dérive poétique, le désir de penser et de célébrer. C’est le charme de ce texte venu de nulle part, signé par un auteur au nom énigmatique, et qui nous dit quelque chose de neuf. » Art Press
« L’auteur, Pierre Sky, appelle ça le Chant-contre-chant et c’est aussi le titre de son livre. C’est quelque part entre le karaoké et l’art de la reprise. C’est aussi voix contre voix. Presque un combat ou plutôt une étreinte, en tout cas une sorte d’entrelacs entre deux voix qui n’ont a priori rien en commun mais qui modifie irrémédiablement le texte musical et la texture vocale de l’original. »
Thierry Jousse, extrait de la préface
Pierre Sky introduit dans cet essai le concept de chant-contre-chant, qui désigne la superposition de « deux types de voix dans la bande-son d’un film : celle d’un artiste qu’on entend chanter par le biais d’une platine, d’une radio ou d’un juke-box, par exemple, et celle d’un ou de plusieurs personnages qui reprennent simultanément la même chanson. » Il montre comment ce procédé narratif traverse en réalité toute l’histoire du cinéma parlant et, en fils spirituel de Serge Daney, il mène son analyse sur plusieurs fronts : celui du cinéma, bien sûr, qu’il soit d’auteur ou populaire (l’auteur aborde des films aussi variés que Casablanca ou Les Gardiens de la Galaxie), mais aussi celui de l’imagerie télévisuelle (et notamment l’émission Carpool).
On y constate que, s’il est parfois périphérique ou simplement ornemental, le chant-contre-chant revêt une fonction bien plus profonde, voire centrale, chez Nanni Moretti, dont l’œuvre sert de fil rouge à cet essai.
Le livre par ses chansons : La Chaîne de Chant-contre-chant