Mythologies de Deborah Kerr propose un voyage amoureux en cinquante stations ferroviaires à travers les différents rôles de l’actrice à la rousseur légendaire ; autant de paysages à explorer que de métamorphoses à contempler. On y croise des réalisateurs aussi emblématiques que Powell et Pressburger, Minnelli, Mankiewicz, Huston, Preminger, Kazan ou et nombre de chefs-d’œuvre (Colonel Blimp, Le Narcisse noir, Les Innocents, Tant qu’il y aura des hommes…). On la découvre tour à tour flamboyante ou irritante, avant de se rendre à l’évidence : Deborah Kerr est une actrice en majesté.
Dans la lignée de La Politique des acteurs de Luc Moullet, cet ouvrage réfléchit sur la manière avec laquelle Deborah Kerr donne à ces différentes figures une réelle cohérence, faite de thématiques qui se rejoignent et de gestes qui se répètent, du début des années 1940 à la fin des années 1980. Selon Olivier Mudry, Deborah Kerr n’est autre que l’auteur véritable de sa filmographie, faisant de son visage comme de son attitude le seul spectacle qui vaille.